On n’attendait pas forcément le cinéaste des très stylisés « In the mood for love » et « 2046 » embrasser un genre aujourd’hui un peu désuet et qui fit les riches heures du cinéma des années 1970 et 1980: le film de kung-fu. Wong Kar Waï narre avec « The Grandmaster » l’ascension dans une Chine tiraillée par les tensions et les guerres civiles du maître du kung-fu, qu’un certain Bruce Lee n’a cessé de rendre hommage.
Ip Man accède au statut de grand maître par l’acquisition de nombreux dérivés de cet art martial séculaire. Wong Kar Waï relate la vie de cet homme, époux et père de famille, au milieu de conflits sanglants qui vont forcer à l’exil Ip Man à Hong-Kong.
Le cinéaste virtuose déploie ses talents aussi bien dans les combats chorégraphiés comme des ballets que dans des histoires d’amour poignantes. Toujours accompagné par des thèmes musicaux sublimes, « The Grandmaster » révolutionne avec brio et élégance le film de genre.
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