Pauvres petits gosses de riches, pense-t-on en découvrant le nouvel opus de Sofia Coppola, brillante fille de son père qui aime filmer la vacuité de l’existence. Avec « The Bling Ring », on atteint les sommets d’une société malade où, pour une certaine jeunesse, les seuls référents sont les peoples, leurs frasques et leurs brillantes garde-robes…
« The Bling Ring » est tiré d’un faits divers relaté dans un article de Vanity Fair. Des adolescents californiens issus de familles aisées se sont engouffrées dans une addiction étonnante: s’informant sur internet sur les absences (pour cause de tournage ou de défilé de modes) de leurs stars préférées, ils se sont introduits dans leurs maisons et ont dévalisé leurs garde-robes… Quand les stars en question s’appellent Paris Hilton, la reine de la futilité, ça laisse quelque peu pantois.
Sofia Coppola relate ainsi la spirale addictive dans laquelle ces ados se sont engouffrés: ce qui, au début, était un jeu mêlé à la curiosité et à l’adrénaline, devient une drogue faite d’identification malsaine: les boîtes de nuits cocaïnées, les styles vestimentaires… tout doit ainsi être conforme à la tendance donnée pas les peoples, véritables prophètes culturels.
Comme toujours chez la réalisatrice, les images et la bande-son sont très soignés. Une des scène les plus brillantes du film est le cambriolage nocturne, en plan fixe, d’une maison de star à Los Angeles. Les jeunes acteurs du films sont incroyables, Israel Broussard et Emma Watson en tête.
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