Cruelles ballerines.
Pour obtenir le rôle majeur du Lac des Cygnes, une jeune et déterminée danseuse (Natalie Portman) va s’engouffrer dans un tourbillon dévastateur.
Le talentueux réalisateur Darren Aronofsky nous plonge dans le monde impitoyable de la danse. Des rivalités entre danseuses en passant par les souffrances infligées au corps et les ambiguïtés, entre trahison et séduction, de la troupe, le spectateur vit à travers Nina, brillamment interprétée par Natalie Portman, ce combat douloureux. Les séquences de danse sur le Lac des Cygnes sont d’une grande maîtrise: le cinéaste manie avec habileté une caméra très proche de son héroïne. On l’aura compris, Black Swan est davantage une descente aux enfers qu’un film sur la danse.
Natalie Portman, présente pratiquement à chaque plan du film, porte sur ses frêles épaules ce douloureux personnage. Sa beauté et sa juvénilité cachent une folle ambition. Elle trouve ici son rôle le plus abouti. Autour d’elle, Vincent Cassel, en professeur démoniaque et Barbara Hershey en mère possessive complètent un excellent casting. Quel plaisir de retrouver l’icône du cinéma indépendant des années 1990, Winona Ryder: elle retrouve enfin un rôle (trop court) à sa mesure.
Parfois un peu poussif, avec des effets qui n’étaient pas forcément nécessaires, notamment les bruits et autres cauchemars, Black Swan reste un beau film, cruel et fascinant.
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Natalie Portman incarne avec grâce une ballerine ambitieuse.
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