Les petits ruisseaux

Sympathique comédie estivale, le dessinateur de bandes dessinées Pascal Rabaté adapte sa propre œuvre sur grand écran. C’est Daniel Prévost, surprenant de sobriété, qui incarne Émile, un retraité en veuvage depuis une dizaine d’années. Ce dernier, grâce à la fréquentation d’un collègue de pêche (Philippe Nahon), va redécouvrir les joies des jeunes générations: rencontres, amours, transgressions, etc. Daniel Prévost, excellent, rappelle de plus en plus le Michel Serrault qui passait brillamment du comique au dramatique. Le rythme du film n’est pas toujours soutenu, mais de bons moments relèvent les faiblesses du film (le cercle d’amis d’Émile est beaucoup trop cliché). « Les Petits ruisseaux » proposent une belle réflexion sur le 3ème âge, ses frustrations et son désenchantement. Les personnages de femmes, de plusieurs générations, sont d’ailleurs très présentes dans le film et assez bien dépeintes. Julie-Marie Parmentier offre quant à elle une jolie fraicheur au film.