La caméra de Benoît Jacquot suit à la trace Isild le Besco, à la recherche de son père, jusqu’en Inde. Il faudrait dire à la recherche d’elle-même, jeune femme qui se construit et a besoin pour cela de retrouver les fondations de sa famille. Le cinéma de Benoît Jacquot est dépouillé, sobre, parfois glacial. Il nous fascine avec des scènes tantôt étranges, tantôt brutales (Isild récitant Beckett, la pénibilité du tournage, la crémation des corps au bord du fleuve, la scène du mariage). Isild a une présence lumineuse à l’écran. Même sans aucun mot, elle dégage une émotion rare. Benoît Jacquot est cinéaste libre. Et grand.
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