Voilà un sacré film américain qui propose une réflexion acerbe sur le système qui fait tourner le pays et la planète entière: la finance. L’actuel président de la République Française a peut-être vu ce film lors de sa campagne présidentielle! Sa charge contre le monde de la finance prend tout son sens dans le premier film de ce jeune réalisateur, J.C. Chandor…
Nous sommes en 2008, à la veille d’un krach boursier. L’histoire ne fait que se répéter, puisque Wall Street en a connu des séisme financiers, comme l’indique ironiquement le PDG d’une banque d’investissement, incarné par le génial Jérémy Irons. Des opérations hasardeuses conduisent la firme au bord du cataclysme: les traders doivent s’activer pour sauver leur entreprise… et leurs postes. Leur motivation? Pas un amour pour leur patron, mais bien pour les fortunes amassées en quelques heures… On pense à la déroute de Lehman Brothers, dont le film est inspiré.
« Margin Call » pénètre ainsi dans les bureaux de la banque d’investissement et en scrute tous les coins: un monde où l’obsession de gagner toujours plus est commune à tous les niveaux de la hiérarchie: du trader junior jusqu’au PDG, en passant par un manager un peu trop sentimental…
Casting royal pour ce film américain qui n’utilise jamais grosses les ficelles hollywoodiennes: d’abord, Jérémy Irons qu’on adore dans ce genre de rôle. Ensuite Kevin Spacey dans un rôle à contre-emploi: il exprime des sentiments…! Demi moore qui porte admirablement l’uniforme de la femme d’affaires. Les autre acteurs, plus novices, qui les accompagnent en font un peu trop…
Si vous pensez encore que le monde du travail est philanthropique, allez voir « Margin Call »: on y licencie des étages entiers en quelques minutes!
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