Le réalisateur polonais Andrzej Wajda nous livre une œuvre cinématographique expérimentale et intense. Deux histoires se chevauchent dans Tatarak: tout d’abord les confidences réelles, dans un cadre sobre digne d’une toile de Hooper, d’une grande actrice polonaise (Krystyna Janda) sur la disparition de son époux, qui n’est autre que le chef opérateur attitré du cinéaste. Dans un monologue, la femme Krystyna raconte la difficile expérience de son couple lors du tournage du film de Wajda. C’est ce film-là que le spectateur visionne et qui étonne par une coïncidence troublante: le personnage féminin étant lui-même atteint d’une maladie incurable. Si la mort étant le principal sujet du film, Tatarak se veut une réelle ode à la vie: dans une nature chaude et estivale , les corps s’attirent et s’étreignent au bord d’une rivière: la vie est à sa plus forte intensité. Un film magnifique.
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