Rendre sociable un homme coupé du monde civilisé depuis des années, c’est le passionnant thème de Victor, l’enfant sauvage de l’Aveyron. Ce sujet avait également été traité par Werner Herzog dans son admirable « Énigme de Kaspar Hauser ». Ici, l’enfant sauvage recueilli dans une forêt de l’Aveyron va être l’objet d’une éducation et, mieux encore, d’un apprentissage des sens et de l’émotion, comme le souhaite le Docteur Itard (joué sobrement, comme dans la « Chambre Verte », par le réalisateur lui-même). Sans jamais être documentaire, ni pédagogique, François Truffaut traite finement et sensiblement son sujet, dans un beau noir et blanc à la facture très classique. Le cinéaste n’en tire jamais aucune conclusion puisque le mystère reste entier quant à l’apprentissage définitif de Victor. Le jeune acteur est une des grandes trouvailles du film.

Voir les autres critiques de films