Dans un hôtel cinq étoiles en face de l’aéroport de Roissy, les destins croisés de deux solitudes: Audrey (Anaïs Demoustier), étudiante qui arrondit ses fins de mois dans un emploi de femme de chambre et un client, Gary (Josh Charles) cadre américain qui arrive au bout du rouleau. Tous deux rêvent de la possibilité d’une nouvelle vie.
Après une belle introduction qui s’attarde sur le fourmillement de la ville, ses habitants et leurs plongées assommantes dans les transports en commun, la réalisatrice Pascale Ferran pose sa caméra dans cet hôtel sans charme de la chaîne Hilton qui borde l’aéroport. C’est dans ce lieu qu’on suit le parcours de Gary puis celui d’Audrey qui ne vont presque jamais se croiser mais qui, chacun à leur manière, prendront un nouvel envol.
Audacieux, le scénario de « Bird people » l’est certainement: le naturaliste et le fantastique y sont étonnamment mêlés. Pascale Ferran dénonce cette société « ultra-connectée » mais qui fait des individus des millions de solitudes.
On peut rester au bord de la piste de « Bird people » et ne pas forcément adhérer au traitement naïf de Pascale Ferran, la dénonciation d’une société malade, d’autant que le film est assez lent. Cependant, « Bird people » a le mérite d’interpeller son spectateur, le jeter dans un espace temps décalé. Anaïs Demoustier y est formidable
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