Un femme. Un homme. Un regard et un amour.

Jérôme Bonnel, à peine 36 ans et déjà six films à son actif, parmi les très beaux Le Chignon d’Olga et le polar La Dame de trèfle, a construit avec Le Temps de l’aventure un récit simple et fort: la rencontre, dans un train, d’Alix (Emmanuelle Devos) avec un homme plus mûr (Gabriel Byrne). Alix une jeune femme à un moment-clé de sa vie, succombe au charme de cet anglais ténébreux qui se rend à Paris.

Le film de Jérôme Bonnel joue sur les regards (la scène d’ouverture dans le train est une des plus belles scènes du film) et sur la longue et tumultueuse journée d’Alix, jeune femme qui, sous son apparente fraîcheur, cache des troubles existentiels.

Emmanuelle Devos est parfaite dans le rôle d’Alix, une parisienne plus complexe qu’elle ne paraît. Gabriel Byrne est quant à lui la belle surprise du film: il n’a jamais été aussi touchant.