Un garçon, deux filles, trois possibilités. Après « Le Temps de l’aventure » , Jérôme Bonnell reprend le thème du trio amoureux dont le « Jules et Jim » de François Truffaut demeure une référence difficile de s’affranchir. Le jeune cinéaste, qui trace depuis l’excellent « Chignon d’Olga » un chemin singulier dans le cinéma français, prend un chemin sensible et comique pour narrer l’histoire de Mélody (la jolie Anaïs Demoustier), jeune avocate, qui s’éprend de Charlotte (la féline Sophie Verbeeck) et de son compagnon Micha (Félix Moati).
Plutôt que de considérer « A Trois on y va » comme un film libertin, il faut l’envisager comme une ode à l’amour décomplexé, affranchi de tout dogme. C’est un formidable souffle de vie d’une jeunesse qui croit toujours en l’amour dans ce monde en crise.
Tourné à Lille, « A Trois on y va » est un film lumineux et rayonnant, sensuel et sensible. Les trois acteurs, Anaïs Demoustier en tête, y sont pour beaucoup dans cette belle histoire d’amour ponctuée de scène vaudevillesques assumées. La jolie bande originale de l’artiste américain Mike Higbee et la chanson « The Ocean » de Richard Hawley enveloppent le film d’une atmosphère douce et mélancolique.
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