En Belgique, dans une maison d’accueil spécialisée, cinq adolescentes – Julie (Elsa Houben), Perla (Lucie Laruelle), Jessica (Babette Verbeek), Ariane (Janaina Halloy) et Naïma (Samia Hilmi) – qui ont récemment mis au monde leur enfant, apprennent à devenir mères.

A un rythme régulier, Jean-Pierre et Luc Dardenne adressent sur les écrans, les portraits d’une jeunesse malmenée par la vie. Après Le Jeune Ahmed (2019), qui relatait l’embrigadement religieux d’un adolescent, et Tori et Lokita (2022) sur une amitié entre jeunes migrants, les frères cinéastes s’immergent dans les maisons d’adolescentes.

Dans ces structures d’accueil, de toutes jeunes femmes sont accompagnées par des adultes pour apprendre les premiers gestes d’amour et prodiguer les soins à leurs bébés. Si certaines parviennent à s’épanouir avec leur nouveau-né et à envisager la possibilité d’un futur, d’autres sont bouleversées par une maternité précoce, déclencheur de la quête de la mère ou, au contraire, du rejet de la figure parentale.

Caméra à l’épaule, les cinéastes belges suivent cinq figures adolescentes dans ces moments très particuliers qui suivent les premiers mois de la naissance d’enfant. Cinq comédiennes impeccables – mention spéciale à Babette Verbeek, puissante jeune femme à la recherche de sa mère (India Hair) – incarnent ces personnages combatifs, à la recherche d’un peu de lumière et de chaleur.

Les frères Dardenne, cinéastes humanistes, touchent avec Jeunes mères au plus profond du cœur.

Jeunes Mères de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Jeunes mères au cinéma Escurial à Paris.