Une bande-dessinée culte venue du Japon, adaptée et tournée en France? C’est le pari audacieux que Sam Garbarski a pris pour porter à l’écran cette histoire touchante d’un fils et de ses parents, dessinée par Jirō Taniguchi. Le fils en question, Thomas, la cinquantaine désabusée (Pascal Greggory), se rend par accident dans la ville où il a grandi.. Toute son enfance revient, de façon tellement rapide qu’il retrouve le corps de cet adolescent qu’il était à la fin des années 1960…

Ni fantastique, ni effet spéciaux, mais de la poésie et une narration toute en suggestion pour ce film atypique bercé par la musique du duo électronique Air.

Un peu surpris par l’adaptation à la fois fidèle mais très épurée du manga, on ressort de « Quartier Lointain » avec une envie de dire à ses parents combien on les a aimé, et peut-être pas toujours compris. C’est ce que le cinéaste du « Tango des Rashevski » et de « Irina Palm » a transmis dans son film: une profondeur pour un sujet à priori léger.

Le joli bourg de Nantua et la campagne jurassienne (une grande partie du film y a été tourné) n’a jamais été aussi magnifié que dans « Quartier Lointain ».