Été 1986. Dans la campagne allemande, le vélo d’une fillette de 11 ans est retrouvé dans un champs, son corps repêché dans un étang. Vingt-quatre ans plus tard, jour pour jour au même endroit, un meurtre pratiquement similaire est commis. Cette découverte réveille les souvenirs de l’ancien crime, le meurtrier n’ayant jamais été démasqué…
Polar qui rappelle le talentueux « Memories of Murder », « Il était une fois un meurtre – Das Letzte Schweigen », soit « Le Dernier Silence » bénéficie d’un scénario efficace, adapté du roman policier « Le Silence », de Jan Costin Wagner. Le romancier a d’ailleurs participé au scénario avec Baran bo Odar, cinéaste suisse dont c’est ici le deuxième film.
Le film, qui mêle thriller et drame aborde un thème terrifiant (la pédophilie) qui s’avère parfois difficilement soutenable pour le spectateur. Grâce à une très belle mise en scène multipliant les effets (prises de vues aériennes, plans larges) et à une envoutante musique (la bande originale avec ses airs gothiques des films de Carpenter est signée Kris Steininger et Michael Kamm), « Il était une fois un meurtre » participe au meilleur des codes du polar. On peut reprocher au cinéaste d’en avoir trop rajouté (des seconds rôles parfois pas indispensables, des rebondissements attendus), son film reste cependant haletant et perturbant.
Les comédiens, depuis l’excellent danois Ulrich Thomsen, en passant par Burghart Klaußner (vu dans « Le Ruban Blanc ») et Katrin Sass (qui jouait la mère dans « Good-Bye Lenin »), participent à un casting sans faille.
En bref, un excellent polar « à la façon nordique » qui a reçu le Prix du Jury au dernier Festival International du Film Policier de Beaune.
Ci-dessus: on retrouve Ulrich Thomsen, le talentueux comédien de « Festen » et « Brothers ».
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