Les films d’animation qui sortent des canons globalisés se font rares, sauf lorsque des pépites pointent le bout de leur nez comme les films du maître japonais Miyazaki ou encore dernièrement « L’Illusionniste » ou « Ernest et Célestine ».
Ce drôle de « Minuscule » mérite le détour, même pour les adultes, en premier lieu pour sa réalisation: des personnages d’animation (en images de synthèse) sont intégrés à des images réelles. Cela donne un résultat vivant mais non dénué d’imagination, d’autant que les plans en images réelles sont superbes. Ensuite, le deux réalisateurs n’ont pas doté la parole aux « héros » de ce conte-hommage aux insectes de nos campagnes. Ils ne s’expriment que par petits bruits, ce qui laisse le spectateur travailler son imagination plutôt que subir des jeux de mots pas toujours drôles. En évitant l’anthropomorphisme, les deux réalisateurs à l’origine de cette série télévisuelle franco-européenne, contournent malicieusement les barrières de l’exportation.
Tourné dans les magnifiques Parcs nationaux des Écrins et du Mercantour, le « pitsch » de « Minuscule » est tout de même assez simple (le film est accessible dès 3 ans): une gentille coccinelle va aider une colonie de fourmis noires à rapporter une boîte de sucres, oubliée par des pique-niqueurs, à la fourmilière. C’était sans compter la rencontre avec des fourmis rouges très agressives, bien décidées à s’approprier le trésor gastronomique, ne se contentant nullement d’une offrande d’un seul morceau de sucre!
Doté d’un sens de l’humour assez fin et de séquences qui font mouche (la Renault 2CV qui parcourt la route en lacet, l’attaque de la fourmilière, etc.), « Minuscule » supporte parfaitement les projections en 3D: dans ces décors majestueux de montagne, cela lui donne une dimension grandiose. Il ne faut ainsi nullement bouder les péripéties de cette petite coccinelle au secours de ses amies les fourmis!
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