Après le retour aux sources du film noir par Martin Scorsese, l’autre grand du cinéma, Roman Polanski, nous livre un épatant thriller psychologique porté par Ewan McGregor, écrivain aux antipodes du super héros. Dans la peau d’un nègre, le protagoniste devra écrire les mémoires d’Adam Lang, ancien premier-ministre anglais. Pierce Brosnan trouve son meilleur rôle dans la peau du politicien ambigu. Mais la rédaction d’un parcours politique plonge notre héros dans un cercle infernal. Polanski isole ses personnages à la fois dans une nature sauvage (une île qui se situerait aux large de New York; au nord de l’Allemagne en vérité) et dans une froide maison de béton. Le cinéaste emmène ses spectateurs dans les arcanes du pouvoir où tous les coups sont permis. Le point d’orgue du film?: la rencontre entre l’écrivain et le Professeur Paul Emmett (génial Tom Wilkinson), un très grand moment de cinéma. On retrouve avec plaisir James Belushi et surtout Eli Wallach (inoubliable Tuco du « Bon, la Brute et le truand ») en très vieil homme reclus dans une cabane de bord de mer. Le compositeur Alexandre Desplat compose une très belle partition entêtante et étouffante dans ce grand film de Roman Polanski.
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