Une classe ordinaire d’un lycée en Slovénie. Enceinte, la joviale professeur des cours d’allemand doit abandonner ses élèves en cours d’année pour entamer son congés maternité. Elle est remplacée par Robert, une personnalité austère et rigide. Dès les présentations, le courant ne passe pas entre les élèves et celui qui va devenir leur meilleur ennemi. Surtout lorsqu’un drame survenu à l’intérieur du lycée lui sera imputé.
Premier long-métrage de Rok Bicek, « L’Ennemi de la classe » est un huis-clos étouffant sur la domination et la rébellion. C’est aussi une habile réflexion sur l’apprentissage de la liberté et le langage. Le cinéaste slovène nuance intelligemment ses personnages: tous les élèves ne sont pas forcément des saints, le professeur est plus humaniste qu’il ne paraît.
Le film est porté par un acteur incroyable: Igor Samobor. Sa beauté froide et sa rigidité lui donnent un charisme indéniable. de tous les films traitant du milieu scolaire et éducatif, « L’Ennemi de la Classe » , malgré quelques scènes outrageusement caricaturales, rejoint certainement des œuvres comme « Simon Werner a disparu » sans atteindre la force et la puissance du film de Gus Van Sant « Elephant ».
Laisser un commentaire