Ça commence comme un film ciblé pour les adolescents en mal de frissons et d’amourettes… Et c’est un film assez étrange, ancré dans les années 1990, que nous laisse Fabrice Gobert, pour sa première réalisation. L’histoire se passe dans un lycée de banlieue, avec tout ce qu’il faut comme archétypes: une ravissante jeune fille qui fait tourner les cœurs (Ana Girardot, fille d’Hippolyte, à la classieuse beauté ), un beau gosse, un adolescent timide, une tête de turc, une bonne copine et j’en passe… Et puis il y a les professeurs qui traînent des casseroles de rumeurs ambiguës et malsaines. Mais Simon Werner, élève admiré pour sa rébellion, a disparu… Le spectateur évolue, par un savant montage inspiré du film culte de Gus Van Sant, Elephant, dans une atmosphère de sordide fait divers. Avec, pour accompagner le tout, une partition musicale de Sonic Youth et « Love like blood » de Killing Jokes (la chanson qui ouvre le film). Un film à découvrir.
[…] quelques scènes outrageusement caricaturales, rejoint certainement des œuvres comme « Simon Werner a disparu » sans atteindre la force et la puissance du film de Gus Van Sant […]