Il y a des films qui, avec pas grand chose, en disent beaucoup. C’est le cas de « L’Été de Giacomo » du réalisateur italien Alessandro Comodin, venu du documentaire, et dont c’est le premier long-métrage de fiction.
La forme de ce film peut de premier abord sembler abrupte : les plans sont longs, la caméra portée à l’épaule suit les acteurs au plus près, on oscille entre documentaire et fiction. Mais il faut dépasser ce traitement inhabituel de la narration, spectateurs que nous sommes, habitués à des formes plus conventionnelles. Le film d’Alain Cavalier, « Pater« , était en soi une petite révolution dans une nouvelle forme de cinéma.
L’histoire de cet « Été de Giacomo » est toute simple et universelle: deux adolescents, Giacomo et Stefania , au cours de journées sous la chaleur écrasante, errent ensemble dans la campagne vénitienne, se rapprochent et se désirent. Giacomo et Stefi, qui jouent leurs propres rôles, vont sortir petit à petit de cet état d’adolescence, leurs corps vont s’attirer l’un vers l’autre. Et la surdité de Giacomo, qui aurait pu être un frein à leur relation, va in fine lui donner beaucoup plus de force, d’éveil, d’optimisme qu’un autre.
« L’Été de Giacomo » est un film tout à fait rafraîchissant, entre documentaire et fiction, à regarder avec d’autres lunettes qu’on a l’habitude de chausser!
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