Qui est Annalisa, cette jeune femme sensuelle et provocatrice à la pâleur diaphane? Qui est cet objet d’obsession et de désir d’un groupe d’adolescents d’une ville des Pouilles?
Veleno et Zaza, deux garçons de 15 ans, vont nouer une amitié sincère au sein du club de football local, malgré leurs origines sociales différentes. Entre errances et matches sur les terrains de football, ils vont surtout n’avoir d’yeux que pour cette mystérieuse Annalisa, véritable madone, objet de rumeur sordides et salaces, qui n’hésite pas à errer sur les toits de la ville « pour apprendre à voler »… Mais derrière cette incarnation de la sexualité se cache une âme en détresse que les deux garçons vont tenter d’explorer. Entre pulsions de vie et de mort, Annalisa va trouver un peu de réconfort auprès de ses cadets.
Certes, cette charmante première œuvre d’un cinéaste venu du documentaire ne révolutionne pas le genre du film d’initiation des amours adolescentes. Il est cependant porté par une belle fraîcheur grâce au trio de comédiens. Autour des deux adolescents, la belle Aylin Prandi (actrice française et chanteuse vue dans « Gianni et les femmes ») irradie l’écran par sa sensualité provocatrice.
Le film de Pippo Mezzapesa explore également les conditions sociales de cette Italie du Sud, pauvre et délaissée. Tandis que Veleno, surnommé « Poison », est un fils de notable, Zaza vit lui dans un quartier populaire et prend le chemin de son grand frère, une petite frappe. D’ailleurs, est-ce par déterminisme que Zaza suit le même chemin que son aîné?
« Annalisa » est l’adaptation d’un livre de Mario Desiati (né en 1977), le titre original du livre comme du film étant « Vita Precaria e Amore Eterno, le Pays des épouses malheureuses » (Editions Mondadori, 2006).
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