Alain Cavalier est certainement le cinéaste français le plus innovant. A 80 ans, rempli d’une incroyable jeunesse, et après le beau succès du formidable « Pater » , Alain Cavalier sort de façon plus confidentielle son « Paradis » , une version très revisitée des grandes mythologies et des religions.
Avec pour toute équipe lui-même et pour tout matériel sa caméra numérique, Alain Cavalier nous entraîne dans son jardin de Normandie où se trouvent quelques-uns de ses proches, des jeunes gens lumineux comme une grand-mère caustique, « la plus belle femme de Normandie » selon le cinéaste. Il y a aussi cette beauté irradiante, Nine d’Urso, fille d’Inès de la Fressange.
Cavalier chuchote à l’oreille des spectateurs et les entraîne dans un film déconstruit, emprunt de philosophie et de religions, lui faisant découvrir son fabuleux bric-à-brac et son univers attachant. « Le Paradis » semble moins abordable que ses précédentes expériences cinématographiques de ces dernières années comme « René » ou « Irène ». Il en demeure pas moins un film singulier et d’une fine subtilité.
Alain Cavalier est un homme-cinéaste à découvrir film après film.
[…] Qu’on soit passionné de cheval ou pas, on est transporté par le film de l’attachant réalisateur qui poursuit ici son oeuvre intimiste et unique après les récents « Pater » et « Le Paradis« . […]
Je tombe sur votre excellente présentation du dernier film d’Alain Cavalier. Votre texte sur Alain à propos de son dernier film (Le Paradis) est une perfection. J’irai le voir bien sûr, merci! Directeur de production chez Trinacra films (Yves Rousset-Rouard), J’ai travaillé avec lui et pour lui dans les années 70 du siècle dernier et je n’ai que deux ans de moins que lui! Il m’a énormément appris, comme un frère (ou un père!/ cher Pater Alain), sur le cinéma (que je connaissais de un peu et « en fana » à l’école, à pas trop mal mais pas trop ensuite) et dans les salles de cinéma de tous les lieux où nous avons tourné. Et il m’a fasciné. Tout ce que vous dites si bien de lui m’a ému. Merci, c’était et c’est toujours bien ça.
J’ai vécu son « Pater » comme une forme d’auto psychanalyse « à la Alain Cavalier » de ce qu’il était, a été, demeure et restera. Quel créateur! Je l’avais à l’époque rencontré par hasard et en plein soleil à la terrasse d’un bistro bien connu des cinéastes de la place Saint Sulpice où il bavardait avec Vincent Lindon, juste avant la sortie du film. Alain, inchangé et si affectueux, avait bavardé avec moi comme si on s’était vu la veille et m’avait demandé mon numéro de téléphone. Je lui ai laissé ma petite carte de visite. Et il m’a rappelé! J’étais absent, il m’a laissé un vrai message d’amitié « à la Alain Cavalier », mais en se gardant bien de me donner son numéro! Cher Alain, c’était bien lui! Il m’a tout appris du vrai cinéma. Il a du génie. Il est subtil et immense. Merci d’avoir si bien évoqué tout ça!