Grand reporter de guerre, Gabriel (Roman Kolinka) revient en France après quatre mois de détention dans les geôle syriennes de Daesch. Éprouvé par sa captivité, le trentenaire décide de rompre avec sa vie parisienne et s’envole pour Goa. C’est dans sa maison d’enfance, dans ce pays où il a grandi jusqu’à l’âge de 7 ans, qu’il retrouve goût à la contemplation du monde. Auprès de Maya (Aarshi Banerjee), la fille d’amis de ses parents, Gabriel laisse ses sentiments s’exprimer de nouveau. C’est l’occasion également de renouer avec sa mère, installée à Bombay.
La cinéaste et scénariste Mia Hansen-Love poursuit, avec une remarquable cohérence, son oeuvre cinématographique en puisant dans son histoire personnelle et familiale. Depuis son premier film « Tout est pardonné » (2007), en passant par « Un Amour de jeunesse » (2011) et « L’Avenir » (2016), la jeune femme propose des portraits subtils, d’une parfaite maîtrise narrative.
Elle narre ici le souvenir d’un aïeul grand reporter, qu’elle transpose dans notre monde globalisé. « Maya », porté par le charisme et la beauté de Roman Kolinka, est emprunt de grâce et de douceur. Le regard perdu de Gabriel, sa douce reconstruction dans de superbes paysages ainsi que ses errances amoureuses avec Maya font de ce nouveau film de Mia Hansen-Love un récit lumineux et délicat.
Ce film m’a littéralement bouleversé.