Durant trois jours d’octobre 1994, Maria « Golda » Eisenberg, 84 ans, témoigne devant la caméra de son petit-fils, Patrick Sobelman. Née en Prusse dans une famille juive dans l’actuelle Pologne, fuyant vers la France puis déportée depuis Drancy à Auschwitz, Maria raconte sa traversée du dernier siècle, l’horreur indicible de la Shoah mais aussi les bonheurs de jeune femme puis de grand-mère.
Sur la dizaine d’heures de rushes que le producteur a collectées, Patrick Sobelman et son fils Hugo en ont retiré près de 120 minutes. Le projet, prévu initialement pour le cercle familial, est aujourd’hui présenté au public et prend, avec cette femme qui est toute sa vie restée debout, une dimension universelle, essentielle et indispensable.
Avec sa mise en scène dépouillée et la délicatesse du montage, Maria Golda laisse la parole à cette femme digne, symbole de toutes les espérances que notre humanité porte. Aucun mot, sauf ceux de la vieille dame, ne peuvent mieux décrire les résistances des femmes et des hommes, contre les barbarie d’hier et d’aujourd’hui.
Ci-dessus: Golda Maria à l’affiche du Reflet Médicis.
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