De petits boulots en jobs alimentaires, Labidi (Aurélien Gabrielli) parvient difficilement à joindre les deux bouts dans la capitale. D’autant que le jeune auteur en herbe s’éprend de la charmante Elisa (Louise Chevillotte), encore étudiante et avec qui il souhaite emménager.
Premier long-métrage de Louda Ben Salah-Cazanas, Le Monde après nous puise largement dans le vécu de son auteur. Comme lui, son héros a un de ses parents issu de l’immigration. Comme lui, la précarité estudiantine le pousse à la débrouille pour offrir à celle qu’il aime un semblant de vie normale.
Placé sous le signe de la comédie, Louda Ben Salah-Cazanas pose un regard juste et rare sur les étudiants d’aujourd’hui, issus des classes moyenne ou populaire. Lorsqu’ils débarquent dans les grandes villes pour suivre leurs études, la cherté de la vie plombe leurs budgets; la frontière vers la précarité peut être vite franchie.
Le cinéaste pointe également un sous-prolétariat qui, insidieusement, s’installe dans nos villes. A travers notamment les emplois de livraison à domicile, une nouvelle forme d’esclavage moderne est entretenue par l’ensemble de la population, toutes classes confondues, qui utilise ces services donnant l’illusion d’accéder à la classe supérieure.
Tout n’est pas plombant heureusement dans Le Monde après nous, surtout quand l’amitié et l’amour, incarné par la gracieuse Louise Chevillotte découverte dans L’Amant d’un jour, épaulent le jeune combattant des temps modernes.
Laisser un commentaire