Alors qu’une rétrospective honore déjà la réalisatrice quadragénaire à la Cinémathèque française, Mia Hansen-Løve revient dans les salles de cinéma avec son huitième film, Un beau matin. Inspiré de sa vie personnelle, la jeune cinéaste suit la lente déchéance de Georg (Pascal Greggory), père de Sandra (Léa Seydoux), mère célibataire qui tombe au même moment amoureuse de Clément (Melvil Poupaud).
Depuis son premier film Tout est pardonné (2007), la finesse et la subtilité sont le maîtres-mots de Mia Hansen-Løve qui nous envoie ses jolies chroniques amoureuses (Un Amour de jeunesse, 2011 ou Maya, 2018) ou familiales (L’Avenir, 2016). Dans Un beau matin, la vie s’agite autour de Georg, atteint d’une maladie neurodégénérative, le syndrome de Benson. Quand la lumière du père s’estompe subrepticement et douloureusement, l’amour naissant entre Sandra et Clément rayonne. Recherche d’un ehpad et déménagement de l’appartement sont le chemin de croix de Sandra qui trouve le réconfort dans les bras régénérateurs de Clément.
Avec la Sonate N°20 de Franz Schubert, Mia Hansen-Løve illumine ce film sombre avec à la présence magnifique de Léa Seydoux, fragile jeune femme à un moment clé de sa via et dont le cœur reprend vie grâce à l’amour.
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