Informaticien au sein de la CIA, Charles Heller (Rami Malek) apprend le décès de sa femme Sarah (Rachel Brosnahan) lors d’une attaque terroriste à Londres. Devant l’inertie de l’enquête, ce virtuose de la cybersécurité retrouve les assassins de sa femme et planifie leur exécution.
Sorte de Justicier dans la ville (Michael Winner, 1971) revisité, The Amateur troque la carrure de Charles Bronson pour la frêle silhouette de Rami Malek. L’acteur, excellent dans le rôle d’un homme ordinaire à la limite de l’autisme, décide en effet de se faire justice lui-même. En utilisant sa connaissance des systèmes informatiques les plus divers (caméras de vidéo-surveillance, géolocalisation des bornes de téléphones mobiles, etc.), il parvient – assez facilement – à remonter jusqu’à la tête pensante du groupe terroriste (le talentueux Michael Stuhlbarg, découvert dans A Serious Man des frères Coen).
Classique film d’espionnage qui épouse parfaitement les codes du genre, The Amateur embarque les spectateurs dans un tour de grandes villes d’Europe – Paris, Madrid, Istanbul – jusqu’à la Russie – évidemment – où notre James Bond déconstruit parvient à découvrir la cache du chef terroriste. Il aura sur son passage rencontré un agent bienveillant (Laurence Fishburne) et une veuve esseulée (Caitriona Balfe). A l’heure #metoo, aucune séduction ni rapport sexuel n’est évidemment envisagé avec cette dernière…
Si l’intrigue de cette série B est totalement improbable et son scénario prévisible à souhait, cette production 20th Century est un spectacle efficace, comme les studios américains savent le faire depuis tant d’années.
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