Un jour, Sasha, une jeune française vivant à Berlin, tombe en pleine ville pour ne plus se relever. Lawrence, son compagnon, et la famille de Sasha doivent apprendre à vivre sans cette dernière. Une amitié va naître entre Zoé, la sœur de Sasha, et Lawrence. Au cours de trois étés successifs, ils vont tous deux entamer un travail de deuil dans trois villes: Berlin, Paris et New-York.
Mickaël Hers filme avec douceur et sensibilité la reconstruction de soi après la mort d’un proche. Il arrive à capter, chose rare au cinéma, l’état de mélancolie de l’être. L’été est paradoxalement une saison propice à la mélancolie: à l’heure où les villes sont abandonnés de leurs habitants partis en vacances, les êtres solitaires restés à la ville errent sous la chaleur caniculaire. Lawrence (Anders Danielsen Lie) et Zoé (Judith Chemla) sont de ceux qui restent: ils vont tenter de se reconstruire ensemble mais chacun de leurs côtés.
Après « Fidélio, l’Odyssée d’Alice » on prend plaisir à écouter l’acteur Anders Danielsen Lie déclamer le français. L’acteur – qui est aussi médecin dans le civil – est touchant de douceur et de sensibilité dans le rôle de Lawrence. Face à lui, Judith Chemla, trop rare depuis « Versailles » incarne une jeune femme magnifique qui cherche sa voie.
Parfois un peu trop confiné dans un milieu « bobos » , « Ce sentiment de l’été » inonde les spectateurs de douceur malgré un sujet douloureux.
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