A Beyrouth, deux amants s’aiment d’un amour pur et caché: Mehdia (Clara Couturet) est une jeune éthiopienne, domestique chez une famille libanaise; Ahmed (Ziad Jallad) est un réfugié syrien blessé par un éclat d’obus.
Réalisé par le franco-libanais Wissam Charaf, Dirty Difficult Dangerous se veut un conte moderne et universel sur la force de l’amour dans les sociétés de classes, ici au Liban, qui exclut les étrangers, égarés des guerres et des conflits du monde. Si le propos du cinéaste, qui dénonce le racisme et l’esclavagisme moderne dans la société moyen-orientale (que les inquisiteurs wokistes d’aujourd’hui font mine d’ignorer, préférant déboulonner les statues et autres vestiges d’un esclavagisme vieux de 150 ans) est salutaire, le traitement qu’il choisit déssert quelque peu son propos.
Utilisant des ressorts burlesques, souvent poussifs, dans les scènes chez le maître sénile (Rifaat Tarabay), y distillant une histoire d’amour entre deux jeunes et (trop) beaux amants et y intégrant quelques passages fantastiques, le spectateur se retrouve coincé dans film un peu bancal.
Mais il faut malgré tout découvrir Dirty Difficult Dangerous qui, dans sa seconde partie, suit ce touchant couple rempli d’espoir: le film révèle alors quelques moments de grâce, notamment lors de la fuite des amants vers leur avenir radieux.
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