Dans une bourgade argentine, le très respectable et respecté Claudio, avocat de profession, est interpellé par un inconnu dans un restaurant. Maniant le verbe comme pas un, Claudio démonte l’argumentaire de son interlocuteur et l’humilie. A la sortie de l’établissement, l’inconnu rattrape l’avocat et une rixe fatale éclate…
L’action de « Rojo » se situe en 1975, à quelques kilomètres de Buenos Aires. Dans cette ville où tout le monde se connaît, Claudio hésite entre la probité et la corruption facile: un de ses amis lui propose de toucher une commission s’il l’aide à lui vendre une maison abandonnée par ses occupants. En ces années sombres, de nombreuses disparitions d’opposants politiques demeurent inexpliquées, l’occasion est trop belle pour profiter d’un flou juridique. Mais la conscience de Claudio ne tarde pas à le rattraper…
« Rojo » est d’une maîtrise formelle indéniable, le cinéaste Benjamín Naishtat rendant l’atmosphère de son film étouffante. Entre thriller et film de société, le film porté par l’impressionnant acteur Dario Grandinetti est une oeuvre impeccable et cinglante.
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