Sauvegarder les 1100 emplois de Perrin Industries à Agen, c’est l’objectif affirmé de Laurent Amédéo (Vincent Lindon), leader syndicaliste impliqué et charismatique. Mais la tâche s’avère difficile: entre la direction de la maison-mère allemande qui refuse le dialogue et les syndicats qui se divisent, l’espoir de voir la reprise du site industriel d’Agen s’amenuise.
Le cinéaste Stéphane Brizé complète avec « En Guerre » le volet social de sa filmographie commencé avec « La Loi du marché » , déjà interprété par Vincent Lindon. Avec ce nouveau film, le cinéaste place le spectateur au cœur d’un conflit social lourd et violent. Pour autant, « En Guerre » n’est pas un film documentaire mais un vrai film de cinéma avec des acteurs (non professionnels excepté Vincent Lindon), une trame scénaristique, des rebondissements, une réflexion sur un monde capitaliste d’un cynisme éclatant et un final éprouvant.
« En Guerre » prévient dès son prologue avec la citation de Bertolt Brecht « Celui qui ne combat pas a déjà perdu » la condition des protagonistes. C’est en effet une lutte avec ses coups de poing, ses altercations, ses avancées et ses reculs qui se joue à l’écran avec, dans le rôle du combattant, indéniablement le plus grand acteur du moment: Vincent Lindon. Depuis quelques rôles, dernièrement celui de « Rodin » , l’acteur bientôt sexagénaire est stupéfiant de vérité.
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