Dans un centre pour mineurs délinquants, Joe (Khalil Gharbia) se lie d’amitié avec William (Julien De Saint-Jean). A quelques jours de sa libération, Joe multiplie pourtant les écarts de conduite qui risquent de retarder sa sortie.
Le cinéaste belge Zeno Graton propose avec Le Paradis le portrait de deux jeunes hommes solitaires, en rupture familiale et sociale, qui vont dans leur isolement forcé s’éprendre l’un de l’autre. Interprétés par les excellents Khalil Gharbia, vu dans Peter von Kant (François Ozon, 2022), et Julien De Saint-Jean, Le Paradis brosse le portrait d’une « fraternelle » au sein d’un centre pour des adolescents. Cette famille réinventée, unie malgré elle par le passé commun délictuel, le rejet de la famille biologique et l’enfermement, va propulser ses membres blessés vers la rédemption.
Beau film épris de liberté, le cinéaste pose un regard humaniste sur une jeunesse délinquante, jamais perdue et entourée par des éducateurs magnifiques. Saluons dans ce rôle l’actrice Eye Haïdara, époustouflante de vérité.
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