Travailler moins pour s’amuser plus. C’est le constat que fait Cesare Conversi, plombier romain âgé de 54 ans. L’élément déclencheur de cette décision avant-gardiste (nous sommes en 1962) est la mort d’un infarctus, sous les yeux de Cesare, d’un ouvrier du même âge. Il ne reste plus qu’à Cesare, enfilant son costume du dimanche, de profiter de la vie, retrouver son amour de jeunesse et même revenir au village natal…
Drôle et nostalgique, ce film (inédit en France et exploité en version restaurée qui présage une belle sortie DVD) du cinéaste de l’excellent « Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon » est une réflexion cocasse mais juste sur l’aliénation du travail et la difficile condition sociale des ouvriers. Une mise en scène fluide et vive, une belle pellicule en noir et blanc… Ce film est d’une brûlante actualité, à l’heure où la question des loisirs devient essentielle dans un monde du travail sous pression.
Interprété par Salvo Randone, Cesare sait nous transmettre le piquant et les désillusions de son personnage. Film avant-gardiste, « Les jours comptés » est une perle à ajouter à la liste des films d’Elio Petri, décidément un cinéaste à redécouvrir.
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