Après le succès de Drive my car (2021) et son Oscar du meilleur film étranger remporté à Hollywood, le japonais Ryūsuke Hamaguchi revient avec trois histoires réunies en un long métrage dont le titre Contes du hasard et autres fantaisies pourrait aller comme un gant à un film d’Eric Rohmer ou, pourquoi pas, à un de… Claude Lelouch. Le cinéaste de Asako I & II place en effet les sentiments amoureux et le hasard au cœur de ses trois récits.
Dans les trois histoires qui brillent par une écriture très aboutie et par des rebondissements inattendus, ce sont les femmes qui, à un moment charnière de leurs existences, décident leurs chemins des possibles. Le procédé théâtral et les longs de dialogues peuvent déconcerter le spectateur de Contes du hasard et autres fantaisies. Ryūsuke Hamaguchi n’oublie cependant pas l’émotion sublime qu’on ressent en regardant ces femmes, jeunes ou plus mures, effectuer les choix amoureux nécessaires.
On est davantage dans des contes rhomériens avec Ryūsuke Hamaguchi, dont les nombreuses références pointent le film. Le réalisateur porte un regard tendre et émouvant sur ses héroïnes, incarnées par cinq excellentes actrices dont la magnifique Katsuki Mori dans le rôle de l’étudiante Nao, une jeune femme qui aime laisser entièrement exprimer ses désirs. Une femme libre.
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