Lorsque la fragile Asako rencontre le ténébreux Baku dans le hall d’une exposition de photographies à Osaka, c’est le véritable coup de foudre entre les deux jeunes gens. Fraîchement sortis de l’adolescence, le beau Baku, romantique et mystérieux, sera le premier grand amour d’Asako. Peut-être l’unique amour de sa vie. Mais Baku est un être insaisissable: lorsque ce dernier disparaît, Asako s’enfuit à Tokyo refaire sa vie… Elle y rencontre Ryohei, dont la ressemblance avec Baku est fascinante…
Présenté en sélection officielle du Festival de Cannes 2018, le nouveau film du réalisateur de « Senses » possède ce je-ne-sais-quoi de mystérieux et fascinant qu’ont les films japonais contemporains, comme ceux de son confrère et maître Kiyoshi Kurosawa. Le cinéaste Ryusuke Hamaguchi a certainement le don de poser sa caméra au bon endroit et, tel un maître de la photographie, de créer de magnifiques cadres en profondeur, que ce soit dans la campagne japonaise ou dans la mégalopole de Tokyo.
Il propose, tout en finesse, une réflexion puissante sur le couple et l’amour, le temps qui passe et le délitement inexorable de la passion. Selon le cinéaste, les premiers émois amoureux sont d’autant plus fantasmés que les années coulent et que le quotidien s’empare de nos vies.
Incarné par un quatuor d’acteurs épatants, dont la ravissante Erika Karata dans le rôle-titre, « Asako I & II » fait nécessairement plonger son spectateur dans ses premiers amours, à l’heure de tous les possibles… « Le premier amour est rarement le plus réussi, ni le plus parfait, mais il reste… le premier » écrit Frédéric Beigbeder dans « Oona & Salinger ». Ici, pour Asako, il est le premier en plus d’être le plus parfait…
Un joli film, à mon goût un peu trop surestimé par les critiques.