Douée de pouvoirs magiques, la petite Vicky (Sally Dramé) parvient à voir le passé, notamment la rencontre entre sa mère Joanne (Adèle Exarchopoulos), ex-miss Rhône-Alpes et maître-nageuse, et sa tante Julia (Swala Emati), alors toutes deux adolescentes. Vicky décide d’intervenir dans le passé pour sauvegarder sa propre existence.
Le deuxième long-métrage de Léa Mysius est une incursion courageuse dans le récit fantastique. Après l’excellent Ava (2017), la cinéaste trentenaire nous plonge dans une famille tranquille de la petite ville de Bourg d’Oisans, entourée de montagnes oppressantes et de lacs glauques. Petite fille métisse moquée par ses camarades, Vicky collectionne les odeurs qu’elle enferme, tels des spécimens, dans des bocaux. L’odeur de sa tante, certainement sorcière, semble être l’élixir magique pour remonter dans le temps.
Malgré l’originalité du récit et les excellents comédiens, Adèle Exarchopoulos en tête, Les Cinq diables patine à installer son récit qui gagne de l’intérêt dans sa seconde partie. La réalisation, un peu poussive, aurait mérité plus de sobriété; le scénario, trop alambiqué, perd un peu son spectateur malgré une jolie fin sur les mélopées de la chanteuse Danit et son titre Cuatro Vientos.
Il reste tout de même une atmosphère à la Twin Peaks et, surtout, des comédiennes qu’on aime voir au cinéma: Daphné Patakia (Benedetta) et Adèle Exarchopoulos (La Vie d’Adèle en 2013, Mandibules en 2021).
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