13 novembre 2015: la France est de nouveau frappée par des attentats islamistes. A Paris, au Bataclan et sur des terrasses, à Saint-Denis près de Stade de France, la liste des victimes s’allonge. Pendant cinq jours, les forces de police vont traquer les assassins d’un des plus sanglants attentats.
Réalisé par Cédric Jimenez, Novembre plonge le spectateur au cœur des enquêtes menées par les différents services de la police. Sous la responsabilité d’Héloïse (Sandrine Kiberlain), Fred (Jean Dujardin) mobilise ses troupes pour arrêter les deux terroristes. La jeune Inès (Anaïs Demoustier) tient une piste grâce à un témoin, Samia (Lyna Khoudri) qui semble connaître la cache des islamistes.
Efficacement mis en scène par l’auteur de Bac nord (2021), Novembre tient le spectateur en haleine grâce à un suspense savamment orchestré, sur cinq jours et cinq nuits. Si le cinéaste montre les différentes réunions et enquêtes dans les bureaux ainsi que les interactions entre l’Elysée et les différentes polices, c’est sur le terrain qu’il excelle en particulier, notamment à travers les personnages d’Inès et de son témoin clé Samia. Ce sont elles les vraies héroïnes du film qui permettront l’assaut final.
Film choral avec une pléiade d’acteurs (Jérémie Renier, Sofian Khammes Sophie Cattani, etc.), les actrices Anaïs Demoustier, qui sort d’Incroyable mais vrai de Quentin Dupieux, et Lyna Khoudri, récemment vu dans l’excellent La Place d’une autre (2022), apportent l’émotion nécessaire à ce film courageux qui devient presque une œuvre historique nécessaire d’un attentat qui a fait 130 victimes.
A l’instar du magnifique Revoir Paris d’Alice Winocour sorti il y a quelques semaines, le metteur en scène de Novembre a l’intention honorable – dans un monde où la violence des images pullulent sur les réseaux sociaux – de ne montrer ni images de tueries, ni visages des assassins.
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