Le retour du prolifique Benoît Jacquot après le réussi « Villa Amalia » avec une histoire tirée d’un fait divers dans la France de 1865. Joséphine (Isild Le Besco), la fille d’un notable provincial, se laisse envoûter et capturer par un jeune et étrange vagabond, presque sorti d’une foire aux monstres. Quelques jours après sa disparition, elle est retrouvée et son ravisseur jugé. Mais un étrange doute envahit les esprits: la jeune fille aurait-elle été vraiment forcée dans cette escapade marquée par plusieurs viols? N’était-ce pas son vœux le plus enfoui d’être dérobée de son austère cloître?
Benoît Jacquot nous livre un film magnifique avec deux acteurs en état de grâce: Isild Le Besco est impressionnante d’ambiguïté, tandis que l’incroyable Nahuel Perez Biscayart révèle un jeu diabolique. Le compositeur Bruno Coulais (qui s’était déjà détourné de ses habituelles bandes originales dans « Villa Amalia ») accompagne « Au fond des bois » dans des profondeurs fantomatiques. Un très grand film.
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