Antoine (Gustave Kervern) vient de décrocher un nouvel emploi: gardien d’un immeuble parisien. Ce quadragénaire dépressif va pouvoir se reconstruire au contact de cette petite société que forme le voisinage. Au cinquième étage, Mathilde (Catherine Deneuve) est quant à elle nouvellement retraitée mais commence à sombrer dans un état névrotique. Ces deux âmes vont se lier et s’épauler, chacun à une étape de sa vie.
Avec « Dans la cour » , Pierre Salvadori aborde la dépression, si souvent rencontrée dans nos villes, sur le registre de la comédie. Mais une comédie sombre, où la noirceur prend étonnamment le dessus.
Les deux protagonistes, magnifiques Deneuve et Kervern, n’ont rien en commun. Pourtant leur état psychique va les rapprocher peu à peu dans cet immeuble peuplé visiblement que de fous: du voisin maniaque (Nicolas Bouchaud plus convaincant dans « La Belle vie » ), au jeune drogué voleur de vélos (Pio Marmaï) en passant par le SDF adepte d’une secte… Le trait est un peu forcé dans ce voisinage qui frôle un casting de Cédric Klapisch. Féodor Atkine en mari dépassé tire son épingle du jeu.
Comédie dramatique douce-amer un peu longue, « Dans la cour » laisse un sentiment de film inabouti. Malgré de très bonnes scènes, les situations comiques sont peu drôles. Celles plus dramatiques, ne touchent pas au cœur. Heureusement, Catherine Deneuve, après « Elle s’en va » reste plus épatante que jamais.
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