Des kilomètres de pellicules, des centaines d’heures de films: André Bonzel collectionne depuis le plus jeune âge les films amateurs ayant appartenu à d’autres familles que la sienne. Avec l’idée de reconstituer la famille idéale, celle qu’il n’a pas eu. Cette matière infinie – les souvenirs des autres – lui permet aujourd’hui de se raconter. De retourner vers le petit garçon qu’il a été, terriblement malaimé par son père.
Ni documentaire, ni fiction, Et j’aime à la fureur est un message d’amour à la vie heureuse, aux amis, aux femmes et.. au cinéma. Près de trente années se sont écoulées depuis la dernière fiction du cinéaste, coréalisée avec Rémy Belvaux, C’est arrivé près de chez vous (1992) qui lança la carrière d’acteur de Benoît Poelvoorde.
André Bonzel illustre ces images « volées » et définitivement figées dans un autre temps – le XXè siècle – avec celles de sa propre famille, dont son illustre arrière grand-père Maurice Expedit. Contemporain des frères Lumière, entrepreneur, homme à femmes et déjà caméraman amateur, son aïeul a surement transmis le virus du cinéma à la famille Expedit-Bonzel.
Jusqu’aux images prises durant l’adolescence du cinéaste, dans les années 1980, en particulier lors des vacances à Ambleteuse. Filmant ses amis – les filles surtout -, la vocation de cinéaste du petit André Bonzel est certainement née sur le sable de la station balnéaire.
Avec une portée universelle touchante, rendant hommage aussi bien au cinéastes amateurs qu’aux grands maîtres – Keaton, Lean… – Et j’aime à la fureur est un petit bijou de tendresse, accompagnée d’une partition de Benjamin Biolay.
Ci-dessus: André Bonzel présente Et j’aime à la fureur dans la salle de l’Escurial Panorama.
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