Raoul Walsh a participé à la réalisation du film « La Femme à abattre » (The Enforcer) initialement mis en scène par Bretaigne Windust. Souffrant lors du tournage, ce dernier est dans l’obligation d’abandonner le film en cours de route.
Ce chef d’oeuvre du film noir sorti en 1951 est de nouveau à l’affiche en version restaurée, une occasion heureuse de découvrir sur grand écran un polar efficace fait de flashbacks savamment orchestrés. Et de se délecter devant la prestation de « Bogie » dans le rôle du district attorney, dernier film de l’acteur produit par la Warner, studio pour lequel il officiait depuis 1932.
Le truand Rico, malgré la haute protection qui l’entoure, meurt dans les locaux de la police. C’était pourtant lui le seul témoin vivant utilisé par Martin Ferguson (Humphrey Bogart) pour faire tomber le cerveau d’une organisation criminelle, le redoutable Albert Mendoza (Everett Sloane), dont le procès se joue le lendemain.
Martin Ferguson, aidé du capitaine Frank Nelson (Roy Roberts), déroule durant cette nuit-là le fil d’Ariane d’une bande criminelle et de ses méfaits afin de trouver le précieux détail qui confirmera la culpabilité de Mendoza.
« La Femme à abattre », un incontournable du film noir, méritait une juste ressortie au cinéma. Sa construction scénaristique avec pas moins de sept flashbacks, sa réalisation nerveuse, son beau noir et blanc, ses décors urbains et l’allure d’Humphrey Bogart, en complet et nœud papillon impeccables, en font un grand classique indispensable.
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