Johnnie To, le maître prolifique du cinéma policier Hongkongais, revient sur les écrans après la comédie « Sparrow » et après l’hommage à Jean-Pierre Melville dans son film « Vengeance », avec Johnny Hallyday qui tenait bien la route. Son dernier opus, « La vie sans principe » est un efficace brûlot, à la sauce Johnnie To, sur les dérives de la finance. Toujours aussi maîtrisé et jouissif comme toutes les œuvres du cinéastes hongkongais.
Trois personnages vont être confrontés à un séisme financier qui sévit de l’autre côté du monde: la crise grecque. Johnnie To brouille les pièces de son puzzle en suivant, de manière déconstruite, le destin sur quelques heures d’une banquière, d’un inspecteur et d’un escroc. Teresa (jouée par la jolie Denise Ho) pousse ses clients crédules à investir dans des placements très risqués, l’inspecteur Cheung, lui, doit contracter un emprunt auprès de cette même banque pour acheter un appartement pour loger sa femme et leur enfant. Enfin, Panther est en quête d’argent auprès des « frères » de la mafia à laquelle il appartient pour payer la caution de l’un des leurs.
Le grand puzzle de Johnnie To est savamment et ingénieusement reconstitué grâce à un sens toujours aussi efficace de la mise en scène et du montage. Maniant l’humour (noir) et l’intrigue, le cinéaste hongkongais est sans conteste le digne successeur de Martin Scorsese. Il faut à tout prix découvrir son œuvre qui sort sur les écrans français, depuis le début des années 1990, à chaque nouvel opus.
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