Samet (Deniz Celiloğlu) est professeur d’art dans le collège d’un petit bourg perdu d’Anatolie. Dans l’attente de sa mutation à Istanbul, l’enseignant prend sous sa protection une de ses jeunes élèves, Sevim (Ece Bagci), et tombe sous le charme d’une professeure d’anglais, Nuray (Merve Dizdar). Un matin, Samet est convoqué chez le recteur.
Le nouveau long métrage du multi-primé Nuri Bilge Ceylan, Palme d’or au Festival de Cannes 2014 pour Winter Sleep, revient sur les terres arides et poétiques d’Anatolie orientale où la longue saison hivernale plonge ses protagonistes dans les doutes et les questionnements. Avec une durée de plus de 3h – qu’on ne voit pas passer – le cinéaste stambouliote propose une magistrale immersion dans le quotidien de jeunes intellectuels et idéalistes, dont les espoirs et les combats sont comme engourdis par le poids de l’hiver. Son protagoniste principal, amer et ambivalent, reflète les bassesses de l’âme humaine.
Une mise en scène virtuose, une photographie d’une grande beauté, de longs dialogues et des silences éloquents: tous les ingrédients du réalisateur turc sont réunis dans Les Herbes sèches qui pose un regard mélancolique et ambigu sur les êtres, des plus jeunes – exceptionnelle Ece Bagci dans le rôle de l’adolescente – aux plus anciens. L’actrice Merve Dizdar est repartie auréolée du Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2023.
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