Comment décrire un film qui, à la fois, montre les horreurs de la guerre mais est tout autant emprunt de poésie…? Jamais un film n’est allé si loin dans la beauté de la guerre, voir les scènes idylliques de pluie en forêt, ainsi que dans son insoutenable atrocité (le film montre un Oradour biélorusse).
Superbement filmé (incroyable caméra steadycam qui suit ses personnages à la trace) dans des décors de villages et forêts perdues de Biélorussie, dans de la pluie, du brouillard, du feu, « Requiem pour un massacre » ne peut que marquer les esprits. Voici une véritable œuvre d’art du réalisateur Elem Klimov qui dénonce l’inhumanité, colle au plus près de la réalité, sans jamais faire de son film documentaire ni un film trop léché: le 7ème Art dans sa quintessence.
Concernant la musique, le compositeur a évité une mélodie pathétique pour travailler des ambiances sonores assourdissantes et étouffantes. Le jeune Alexei Kravtchenko, dans le rôle principal, entre innocence, folie et rage est époustouflant. 2h20 de film qu’on ne voit pas passer. Un véritable chef d’œuvre.
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