Pamela est la cadette d’une famille franco-portugaise installée dans la banlieue parisienne. Elle partage son temps entre ses études, ses séances de patinage sur glace, sa famille et ses amis. Tous les étés, Pamela retourne dans le village de montagne qui a vu naître ses aïeux. C’est ici que l’adolescente se sent le mieux, ici qu’elle vit la vie qu’elle rêve le reste de l’année.
Laurence Ferreira-Barbosa est une cinéaste rare qui fait partie d’une génération de réalisateurs (Cédric Kahn, Eric Rochant, etc.) ayant débuté dans les années 1990. Cinéaste de l’intime, c’est avec un plaisir non dissimulé que les spectateurs découvrent sur les écrans son nouveau long-métrage de fiction.
Comme trente ans plus tôt, Laurence Ferreira-Barbosa filme avec la même simplicité et la même tendresse ses personnages. Dans « Tous les rêves du monde » , c’est Pamela, dix-sept ans, qui ère dans ce monde qui ne lui ressemble pas. Malgré l’affection que lui porte son entourage, dont un prétendant qui ne cesse de la vanner, la jeune femme est à cette étape charnière de la vie où un nouvel horizon apparaît.
La cinéaste n’est jamais dans le cliché: on est à des années-lumières de comédies françaises insipides et vulgaires qu’on croise trop souvent. L’étonnante Pamela Constantino-Ramos qui joue le premier rôle est une révélation. Son personnage, ni issu de la bourgeoisie ni des cités, se fait rare dans les œuvres cinématographiques: elle est comme ces millions de jeunes françaises et français qui prennent en mains leur destin et entament l’âge adulte avec innocence et maturité.
Même si son film est un tout petit peu long, on reste sous le charme de cette oeuvre qui aurait pu entrer dans la collection « Tous les garçons et les filles de leur âge » initiée par la chaîne Arte et qui a vu des pépites, dont « Les Roseaux sauvages », un des plus beaux films d ‘André Téchiné.
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