Le cadavre d’une jeune femme est retrouvée aux abords d’une gigantesque aciérie d’Etat dans la province de Hunan. La police mène l’enquête aidée par le très déterminé Yu Guowei, le chef de la sécurité de l’usine. Dans sa quête obstinée de la vérité, le héros solitaire entame une lente descente aux enfers…
Ce premier film du cinéaste chinois Dong Yue se situe dans le décor d’un impressionnant conglomérat industriel à l’atmosphère glauque et humide. Sous son apparence de polar, le film dénonce une société chinoise déshumanisée, celle d’avant les réformes de 1990 – l’action se passe en 1997 – mais qui garde toute son actualité: les ouvriers y sont durement exploités, les logements insalubres et la femme marchandisée.
« Black coal » , une production chinoise de 2014, reprenait comme décor les grands conglomérats industriels construits dans la Chine maoïste pour en faire un sordide polar avec pour point commun un protagoniste obsédé par le meurtrier. Dans « Une Pluie sans fin » , on assiste à une Chine désespérée, vouée au productivisme d’Etat quitte à y sacrifier son peuple.
Une réflexion brillante sur la place de l’Homme dans un monde capitaliste outrancier et sauvage.
Laisser un commentaire