Elle s’appelle Benedetta. Au 17ème siècle, cette jolie nonne (Lidiya Liberman) a envoûté et conduit à sa perte un prêtre dans le couvent de Bobbio, une jolie bourgade italienne au nord de Gênes. Le frère du prêtre (Pier Giogio Bellochio), qui a la particularité de lui ressembler comme deux gouttes d’eau, cherche à comprendre les troublants mystères qui ont lieu dans ce bâtiment, à la fois lieu de prière et prison. Quelques siècles plus tard, Bobbio présente toujours une atmosphère étrange…
Le grand réalisateur italien Marco Bellochio nous transporte avec « Sangue del mio sangue » dans un moyen-âge italien gothique et fascinant. Porté par la musique de Carlo Crivelli et les chants de la chorale Scala & Kolacny Brothers dont une jolie reprise de « Nothing else matters », le film est visuellement et artistiquement séduisant. Son projet de transplanter « La Religieuse de Monza » dans son village de Bobbio sur deux époques, est une belle entreprise qui, cependant, perd un peu de son charme épique en cours de route.
On est totalement happé par cette histoire de désirs charnels et interdits mais quelque peu troublé par la direction burlesque qu’a choisi de prendre, dans sa deuxième partie, le cinéaste. Certes le récit de ce comte (impressionnant Roberto Herlitzka) séduit par une jeune femme au risque d’y perdre le souffle est touchant, mais la magie du premier récit n’est pas retrouvée.
Réunissant de grands acteurs comme Roberto Herlitzka et Alba Rohrwacher ainsi que des membres de sa propre famille, le réalisateur des récents « Vincere » et « La Belle endormie » , Marco Bellochio prouve, après cinquante ans de carrière, sa folle jeunesse cinématographique.
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