Récemment séparée du père de ses deux enfants, Elisabeth (Charlotte Gainsbourg) reprend une activité professionnelle au sein d’une émission de radio. Elle y rencontre une jeune marginale qu’elle recueille dans son foyer. Un nouveau chemin des possibles s’ouvre à cette femme fragilisée et blessée.
Après Ce Sentiment de l’été (2016) et Amanda (2018), Mikhaël Hers, cinéaste de l’ultra-sensibilité, place la renaissance de son héroïne au mitan des années 1980, à un moment charnière de sa vie de femme. Elisabeth est incarnée par la fragile Charlotte Gainsbourg qui trouve ici un rôle à la hauteur de son émotivité aux côtés des deux révélations, Quito Rayon Richter et Megan Northam.
Mêlant quelques images d’archives – qui confirme un passé révolu, celui de la fin du siècle dernier – à un Paris noctambule tourné dans le quartier futuriste de Beaugrenelle, Mikhaël Hers suit la petite famille, recomposée grâce à la protégée incarné par Noée Abita, découverte dans Ava (2017) et Slalom (2021).
Touchant malgré son côté parfois affecté, Les Passagers de la nuit embarque les spectateurs dans un drame sombre et, malgré tout, baigné par la lumière de son humanité.
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