C’est la première fois de son histoire cinématographique que la Corée du Sud remporte la Palme d’or au Festival de Cannes. Et c’est le talentueux cinéaste Bong Joon-ho, auréolé des succès du polar « Memories of murder » (2003) et du film d’anticipation « Snowpiercer » (2013) qui arrache cette année 2019 le précieux trophée avec son nouveau film « Parasite ».
Cinéaste efficace et talentueux, Bong Joon-ho mélange les genres dans « Parasite »: une critique sociale, un film noir, un fond de gore et du cynisme. Et ça marche. Les spectateurs que nous sommes naviguent, avec jubilation, dans ces deux familles que tout oppose: l’une, les Ki-taek, vit dans les bas-fonds et joint les deux bouts avec des petites combines – on pense à la famille du récent « Une affaire de famille » du japonais Kore-Eda, l’autre, les Park, habite le haut de la ville dans une villa somptueuse. Lorsque Ki-woo et Ki-jung, les enfants de Ki-taek, s’introduisent chez les Park pour donner des cours de soutient d’anglais et de dessin à leurs enfants, l’équilibre de la maison ultra-moderne dérape.
Inventif, radical, jubilatoire, « Parasite » est une Palme d’or qui rassemble les adeptes du film d’auteur et ceux des grands films populaires.
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