Tragi-comédie mettant en scènes des kurdes à Paris, « Si tu meurs, je te tue » ne laisse pas indifférent, sans toutefois vraiment convaincre. La faute peut-être à vouloir trop mêler les genres.

L’histoire est assez tirée par les cheveux: Philippe (Jonathan Zaccaï), parisien paumé qui a recueilli Avdal, se voit malgré lui embarqué dans une rocambolesque aventure au sein de la communauté kurde parisienne. De fil en aiguille, son chemin va retrouver celui de la fiancée d’Avdal, la jeune Siba.

Hiner Saleem revendique un film naïf, démonstratif et cocasse. Il aime Paris et nous transmet sa fascination pour la capitale. Les comédiens aguerris portent son film (notamment Jonathan Zaccaï qu’on avait apprécié dans le troublant « Élève libre » et Mylène Demongeot), mais d’autres, par leur jeu excessif (la belle Golshifteh Farahani et son beau-père), plombent son rythme. Les participations de Maurice Bénichou (excellent) et Jane Birkin tombent comme un cheveu sur la soupe. Bref, on passe du coq à l’âne sans jamais savoir comprendre pourquoi.

De savoureux moments de comédie (en particulier grâce aux frères kurdes, véritables pieds nickelés) et des passages moins réussis font de « Si tu meurs, je te tue » un film attachant mais somme toute bancal.

Ci-dessus: Jonathan Zaccaï et Mylène Demongeot, un couple surprenant et attachant.

Ci-dessus: le doux visage de Golshifteh Farahani dans le rôle de Siba.

Ci-dessus: la fratrie des kurdes apporte un humour burlesque à « Si tu meurs, je te tue ».