A tout juste 18 ans, Anthony (Clément Faveau), qu’on surnomme « Totone » dans son entourage, reprend la ferme familiale suite au décès prématuré de son père. En charge de sa petite sœur et accompagné de sa bande d’amis, il décide de se lancer dans la fabrication du Comté.
Premier film et premier essai transformé pour Louise Courvoisier, Vingt Dieux offre une représentation précieuse du milieu rural. Tourné dans sa région d’enfance, la jeune cinéaste originaire du Jura brosse le portrait d’une famille atypique – un jeune adulte, sa petite sœur et une bande d’amis – en proie aux difficultés de leurs conditions. Entre drame et comédie, le récit suit le jeune homme dans sa reprise de l’exploitation familiale et le difficile chemin de l’apprentissage, entre découragement et petites victoires.
Il y a un peu de Maurice Pialat dans ce Vingt Dieux où les protagonistes évoluent dans un récit initiatique entre rudesse et douceur. Les jeunes acteurs, composé d’un casting amateur, possèdent cette vérité rare qui crève l’écran: le frère et sa petite sœur, étonnante, ainsi que la jeune paysanne, Maïwène Barthelemy, magnifique portrait d’une femme libre. Vingt Dieux est également une ode à une fraternité nécessaire.
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